Lutte contre la Corruption : Des membres de l’OCLI du Mali à l’école du Centre d’études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar

Read Time:4 Minute, 51 Second

Dans le cadre du renforcement de capacités dans la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption, des membres de l’Office centrale de l’enrichissement illicite ( OCLI) du Mali, ont séjourné pendant une semaine au Centre d’études  Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar. Cette rencontre de travail et d’échanges d’expérience entre ces deux structures, ont été un cadre pour ces membres de mesurer l’état de gravité de ce fléau qu’est la corruption pour le continent africain. Le Professeur titulaire par ailleurs avocat du barreau de Québec, Charles Moumini est revenu de long en large sur l’importance de cet instrument juridique qu’est l’OCLI  du Mali.

Photo: M. Kané de l’OCLI du Mali à côté de Babacar Sourates Diallo Directeur général du CEDS de Dakar

«C’est avec un honneur et un grand plaisir que nous avons partagé avec les membres de l’Office centrale de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLI) du Mali. Cette office est un dispositif très important pour le Mali. comme chaque structure de lutte contre la corruption l’est pour tous les pays africains », a souligné le Professeur associé du CEDS. Selon M. Moumini, «L’Afrique a beaucoup de choses à reprocher de l’extérieur aux forces de l’extérieur qui trouvent en Afrique une région de richesse dont on peut se servir à volonté parce que l’histoire nous a conduit à cela. Mais l’Afrique a aussi quelques choses à reprocher à ses propres citoyens. » Poursuivant l’avocat du barreau de Québec dira : «L’Afrique doit se regarder aussi dans une miroir et quand elle le fait, elle voit un problème majeur qui empêche son développement. Ce problème c’est la corruption. »  «La corruption est un fléau qui mine tous  ces espoirs. Il y a des études qui ont été menées par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement qui ont démontré que c’est l’équivalence de plus de 4% du produit intérieur brut de l’Afrique qui part du continent chaque année », a-t-il révélé soulignant  « De 2000 en 2015 c’est plus de 800 mille milliards de Dollars qui sont partis en fumée dans les opérations illicites de toute sorte dans la corruption. » À l’en croire, «Cela veut dire que l’Afrique a beaucoup de ressources. Elle n’est pas capable de mobiliser  ses ressources à cause de ce fléau ». «D’autres études ont montré que l’Afrique assure plus 81% de ce besoin de financement par d’autres ressources. Que des financements qui viennent de l’extérieur ne représentent que 19%. Et dans ce pourcentage si faible c’est le transfert de migrants qui constituent la plus grande proportion ; 36% de ces 19%. Ça veut dire donc l’aide publique au développement ne représente que moins de 10% du financement du développement de l’Afrique. Cela veut dire quoi cela veut dire que c’est l’Afrique qui finance son développement et que l’argent qui vient de l’extérieur c’est une infime partie qui représente le capital réel, le reste c’est de l’information c’est de la propagande », a-t-il détaillé.

«Voilà ce que l’Afrique est capable de faire même avec les ressources qui sont ponctionnées par la corruption et autres formes  malversations. Cela veut dire donc si elle prend à bras le corps la corruption si elle résout le problème de la corruption, elle pourra mobiliser de façon optimale ses ressources internes, elle n’aura besoin d’aides. L’Afrique est même considérée comme créancière du monde. Elle est capable de prêter de l’argent aux autres. Il faudra qu’elle soit juste capable de mobiliser de façon optimale ses ressources », renseigne M. Moumini en marge la cérémonie de clôture de cette rencontre avec les membres de l’OCLI.

Ainsi dans sa communication, M. Moumini a fait remarquer «Quand nous avons à faire avec des structures comme OCLI du Mali qui a joué un rôle si crucial des autres pays aussi important de l’Afrique » Mieux magnifiera le Professeur de Science Po de Dakar, «Un pays qui est en train de mener un combat non pas contre un autre pays mais mène un combat pour sa propre souveraineté, un combat aussi pour la souveraineté de l’Afrique».  Aussi renseigne M. Moumini, «Ces pays ont besoin de mobiliser de toutes les forces, ils ont besoin de mobiliser toutes leurs ressources et ils ont besoin de mobiliser comme Lafabre l’a dit de chercher de creuser de fouiller et de ne laisser nulle place où la main passe et repasse ». «C’est  ça le travail de l’OCLI. Il faut donc qu’elle puisse retourner chaque cailloux chaque roche pour trouver les ressources que l’humanité aura besoin pour soutenir son option(…). Voilà donc l’honneur que nous  avons à accompagner une structure d’une telle importance. Je suis heureux de constater ici au Sénégal l’OCLI bénéficie d’un accueil aussi chaleureux de soutiens aussi fort de tous les niveaux. Je pense que ce que fait le Sénégal, c’est ce feront aussi les autres pays. Nous allons mettre  un point d’honneur à mobiliser toutes les autres structures de lutte contre la corruption parce que le combat du Mali c’est le combat de toute l’Afrique » a-t-il conclu.

En fermeture des rideaux cette importante rencontre, des certificats ont été remis aux quatre membres de l’OCLI du Mali. Prenant la parole, M. Kané, magistrat de son état par ailleurs membre de l’OCLI, a magnifié l’accueil chaleureux qu’ils ont eu de Diamniadio à Dakar.

Au cours de ce séjour de travail avec le Centre d’études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS), la délégation malienne a rendu visite à la Cour des Comptes et à L’OFNAC.

 

Par Senpresse.net

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Mamoudou Ibra Kane : « Il faut libérer Pape Alé Niang, sa place n’est pas en prison »
Next post France: Karim Benzema forfait pour la Coupe du monde