Journée2 PIDA WEEK: Les potentiels d’investissements du pont LAPSSET à l’ordre du jour 

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La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a convoqué aujourd’hui une réunion à Nairobi, au Kenya et en marge de la 7e semaine du PIDA, pour discuter de la manière de répondre aux besoins de financement du port de Lamu. Programme de corridor de transport Soudan du Sud-Éthiopie (LAPSSET).

Tenue sous le thème « Les potentiels d’investissement du pont terrestre LAPSSET vers l’Afrique centrale et au-delà », la session, animée par M. Adeyinka Adeyemi, conseiller principal à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), s’est concentrée sur la manière de renforcer partenariat, promouvoir la coopération et la coordination entre les trois pays sur le projet LAPSSET.
S’exprimant sur la question de savoir comment attirer des investissements pour LAPSSET, M. Silvester Kasuku, PDG du Centre africain pour les transports, les infrastructures et l’intégration régionale (ACTIRI) et ancien PDG de l’Autorité LAPSSET, a déclaré que l’Afrique doit transformer sa population en être une population d’entreprises qui peut soutenir la croissance en Afrique.
« Le secteur privé est un partenaire clé des gouvernements et des CER dans la mise en œuvre réussie du LAPSSET », a déclaré M. Kasuku.
Le directeur du département des transports et des infrastructures de la Commission de réglementation des concessions d’infrastructures (CICR), M. Emmanuel Onwodi, a informé la réunion que les économies en développement pourraient ne pas être en mesure de fournir le financement requis pour ce projet.
« Il est donc nécessaire d’explorer d’autres moyens de financement, notamment les partenariats public-privé (PPP), les prêts/subventions des institutions de financement du développement et les crédits d’impôt aux entreprises », a affirmé M. Onwodi.
De son côté Amb. Francis Kirimi Muthaura, président de l’Autorité fiscale du Kenya (KRA), a fait écho aux mêmes sentiments et a déclaré qu’il n’y a pas d’autre alternative que de réaliser le potentiel de transformation de LAPSSET. Il a noté que l’accélération des approbations des mégaprojets montrerait que la région est sérieuse quant à la fixation de ses projets d’infrastructure, attirant ainsi un grand nombre d’investisseurs.
« Le PPP est crucial pour permettre au secteur privé de participer à ce programme ambitieux », Amb. Mathaura a réitéré. Et il a ajouté que l’exploitation des investissements du secteur privé a le potentiel d’accélérer la livraison des projets en temps opportun.
Pour sa part, M. Robert Lisinge, Chef de la Section de l’énergie, des infrastructures et des services de la Division du développement et des finances du secteur privé de la CEA a souligné que travailler ensemble est la stratégie clé pour le succès des programmes d’infrastructures régionales en Afrique.
« Cependant, la collaboration a eu jusqu’à présent un succès limité, comme le montre la lenteur de la mise en œuvre des programmes d’infrastructures transfrontalières », a noté M. Lisinge.
A titre d’exemple, il a mis en avant le réseau des autoroutes transafricaines (TAH), qui a été conçu au début des années 1970 pour relier différents pays du continent, mais qui est encore incomplet, les chaînons manquants constituant plus de 20% du réseau.
M. Lisinge a énuméré certains des défis liés à la mise en place de l’infrastructure régionale de l’Afrique et a souligné certaines des solutions, notamment la sensibilisation des parties prenantes, l’établissement d’un consensus politique et l’obtention d’une adhésion de haut niveau pour faire avancer les projets ; construire de la confiance; et la prise en compte des perspectives régionales lors de l’élaboration de la politique nationale.
« Ceci, à son tour, pourrait contribuer aux efforts visant à tirer pleinement parti des initiatives de développement régional, telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) », a affirmé M. Lisinge.
Le programme de corridor LAPSSET est un projet phare régional destiné à fournir des infrastructures de transport et de logistique visant à créer une connectivité transparente entre les pays d’Afrique de l’Est que sont le Kenya, l’Éthiopie et le Soudan du Sud. Le projet relie une population de 160 millions de personnes dans les trois pays. De plus, le corridor LAPSSET fait partie du plus grand pont terrestre qui reliera la côte est-africaine du port de Lamu à la côte ouest de l’Afrique au port de Douala.
Les panélistes de la réunion ont discuté de ces questions avec vigueur et ont convenu que le projet LAPSSET offrait des perspectives d’amélioration pour les habitants de la région et ont souligné certains des résultats attendus du projet, notamment une connectivité transparente, de nouveaux emplois et une infrastructure transformatrice. Ils ont également appelé les trois pays à avoir
Intégration des politiques, réglementations et cadres juridiques pour la mise en œuvre réussie de LAPSSET.
Plus tôt, la réunion a entendu M. Stephen Ikua, directeur général/PDG de LAPSSET Corridor Development Authority de la République du Kenya, M. Hibamo Ayalew, s’exprimant au nom de SE Amb. Meles Alem Tikea, Ambassadeur de la République d’Éthiopie auprès de la République du Kenya et Eng. Lado Tombe Pitiya, Direction du transport routier et de la sécurité de la République du Soudan du Sud qui ont tous engagé leurs pays à donner la priorité au développement du projet de corridor LAPSSET, qui vise l’intégration économique régionale dans le commerce, l’investissement et les infrastructures. Ils ont affirmé que diverses composantes du projet ont été réalisées et ont réitéré leur engagement à voir ce projet se concrétiser.
La Session, tenue en marge de la 7ème Semaine PIDA, a réuni près de 250 participants dont 60 participants en ligne. La 7e semaine du PIDA, qui se tiendra du 28 février au 4 mars 2022, a réuni des experts internationaux et régionaux pour débattre des enjeux liés à la livraison des infrastructures en Afrique. La semaine continentale se concentrera sur la manière dont l’Afrique peut ouvrir la voie à la fourniture d’infrastructures dans une ère post-COVID, en soutenant les impératifs économiques et sociaux du continent à l’ère numérique.

Source CEA

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