COP28/Avancées des négociations: Des pays encore réticents!

Read Time:3 Minute, 3 Second

 La 28e conférence des parties, ou COP, s’est ouverte le 30 novembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. L’objectif est de faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015 et d’évaluer l’accélération des efforts. Point d’étape au début des négociations.

Huit ans après sa signature, l’Accord de Paris est-il toujours atteignable ? Les négociateurs des 198 pays présents à Dubaï pour la COP 28 ont jusqu’au 12 décembre pour dresser le premier bilan de l’Accord de Paris, qui a vu le jour lors de la COP 21. Selon les termes de cet accord, les dirigeants s’engageaient à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans l’objectif de contenir le réchauffement planétaire à 2°C maximum d’ici à la fin du siècle, et même 1,5°C dans la mesure du possible.

Une pluie d’annonces optimistes
Le début de la COP a été marqué par de nombreuses annonces marquantes de la part de chefs d’États. Tout d’abord, le premier jour des négociations a vu le lancement par la COP d’un fonds « pertes et dommages » destiné à aider les pays vulnérables à faire face aux conséquences de plus en plus coûteuses et dommageables des catastrophes climatiques. Selon un décompte du Natural Resources Defense Council, les premières promesses financières s’élevaient à plus de 650 millions de dollars.
Par ailleurs, au moins 118 pays ont signé un appel à tripler la capacité des énergies renouvelables installées mondialement et à doubler le taux annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique de 2% à 4% d’ici 2030. L’efficacité énergétique ou l’idée du « consommer moins mais mieux » a marqué le pas dans le monde en 2023 alertait l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à la veille du lancement de la 28e Conférence sur le climat.

Les Emirats arabes unis, hôtes de la COP 28, ont rejoint l’appel, mais la Russie, l’Iran ou la Chine, grands producteurs et consommateurs d’hydrocarbures, n’ont pas signé.

Par ailleurs, la semaine est marquée par l’appel d’une vingtaine de pays à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020. Outre les États-Unis et le Canada, la vingtaine de signataires inclut les pays européens pro-nucléaires, selon une liste publiée par les Etats-Unis, ainsi que la Corée du Sud, le Ghana, les Émirats qui ont construit leurs premiers réacteurs, et le Japon, qui relance ses centrales. Mais la Chine et la Russie, premiers constructeurs dans le monde mais rivaux des Occidentaux, n’ont pas signé.

Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé que de nouveaux pays, dont le Turkménistan, le recordman du monde des fuites de méthane selon l’Agence internationale de l’énergie, ont rejoint une initiative appelée « Global Methane Pledge », qui dépasse désormais 150 pays. L’initiative vise à réduire de 30% les émissions de méthane d’ici 2030, comparé à 2020. La plupart de ces annonces sont des engagements volontaires et non-contraignants. Le méthane est le deuxième gaz responsable du changement climatique derrière le CO2.

Entrée dans le gros du travail
Si les premiers jours de la COP 28 ont été marqués par les interventions de différents chefs d’États et les différentes annonces, la suite du sommet se passera avec les délégués autour de la table des négociations et des discussions techniques. Puis, à partir de la fin de la semaine, les ministres prendront le relais pour la dernière ligne droite de la COP, qui est plus politique. Malgré l’importance des différentes annonces formulées au début du sommet, seul le texte final fera autorité.

Par Fatou NIANG/COP28-Dubaï

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 06 DECEMBRE 2023
Next post COP28 : La PACJA et le CANE attendent des résultats crédibles dans les négociations