Paix définitive en Casamance: Un plan de déminage total depuis le Cap Skirring!
La station balnéaire et touristique du Cap Skirring abrite du 26 au 28 du mois courant un atelier de plaidoyer pour le financement du programme de réinsertion et de réintégration socioéconomique des victimes du conflit et du déminage
La commune de Diembéring dans sa plateforme touristique du Cap Skirring sera durant durant trois jours la capitale nationale de la diplomatie internationale autour d’une table-ronde de mobilisation des partenaires au développement pour le financement du déminage et de la réinsertion des groupes affectés par le conflit casamançais sans doute l’un des plus vieux du continent .
Un atelier présidé par le gouverneur de la région de Ziguinchor et qui a été à l’actif tripartite de l’ONG APRAN. SDP, de l’ANRAC et du CNAMS avec l’accompagnement technique et financier de l’ambassade de la république fédérale de la Suisse en vue d’insuffler un nouveau souffle aux opérations de déminage aux arrêts en raison de dépérissement du pool de bailleurs depuis un bon bout de temps ; une situation préjudiciable au processus de paix qui exige le retour au bercail des communautés déplacées. Et au regard de la gravité de l’heure, il y’a urgence à faire pour faire bouger les lignes .Tel semble l’avis du gouverneur de la région Guedj Diouf qui, dans son intervention renseigne que la «Lutte contre les mines est une priorité pour le gouvernement du Sénégal qui a sollicité et obtenu de la communauté internationale l’extension du délai jusque Mars 2026 pour débarrasser de son sol les mines et autres explosives», a-t-il indiqué.
Au Sénégal, Quid du retard dans le déminage ? Le chef de l’exécutif régional répond ; «Au Sénégal, le déminage humanitaire a longtemps souffert du manque de financement, de l’absence de l’accord définitif de paix, des difficultés à l’accès à certains terroirs pour cause d’insécurité ; parfois de l’opposition de certaines parties prenantes », a sérié le gouverneur. Tout de même, il se veut relativiste et optimiste ; «Aujourd’hui, avec le redéploiement de l’armée aux frontières, la signature des accords de paix avec la fraction de Diakaye et la fraction Sud, commandée par César Atoute Badiate, les conditions sont plus que jamais favorables pour non seulement assurer le respect des engagements internationaux du Sénégal en ce qui concerne la convention d’Ottawa, mais aussi pour remettre les terres aux communautés afin qu’elles puissent rentrer au bercail et contribuer à la reprise des activités économiques» , entrevoit- il, avant d’être formel ; «C’est dire, qu’en ce moment, ce sont les financements qui manquent le plus pour assurer dans les délais impartis au Sénégal du déminage humanitaire et la réinsertion des groupes affectés par le conflit; notamment les déplacés, les réfugiés, les victimes de mines, les ex combattants. Hélas, la raréfaction du financement des activités de déminage humanitaire et de réinsertion a commencé avec la léthargie notée depuis 2011 avec le Groupe Casamance des bailleurs dont la présidence était assurée par l’USAID», semble regretter le gouverneur.
Tout compte fait, Guedj Diouf demeure convaincu «Qu’en organisant cette table ronde, l’occasion sera donnée de remettre en place un cadre regroupant les partenaires au développement qui souhaiteraient s’engager aux côtés du gouvernement du Sénégal pour le renforcement de la sécurité, du processus de paix en Casamance et de la relance du développement économique et social de cette belle partie du Sénégal», a ainsi appelé au retour des bailleurs, le gouverneur de la région de Ziguinchor, Guedj Diouf à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de cet important colloque du renouveau de la Casamance naturelle.
Par André MENDY
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