La mouvance présidentielle risque de perdre sa majorité au parlement 

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Rien ne va plus entre Rewmi et l’Alliance pour la république (Apr). Une mésentente qui risque d’avoir de sérieuses répercussions dans leur compagnonnage et par ricochet d’affaiblir la majorité parlementaire.

La meute apériste s’attaque violemment à Idrissa Seck. Elle considère que le leader de Rewmi manque de loyauté envers le patron de la mouvance présidentielle, Macky Sall. Il lui est reproché ses propos selon lesquels le chef de l’Etat n’a pas le droit de se présenter à la prochaine présidentielle. Conséquence, les partisans du président de la République se déchainent sur lui. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby), Me Oumar Youm, l’invite tout simplement à quitter la coalition au pouvoir. Hier, huit membres du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) en ont rajouté une couche, puisqu’ils ont décidé de ne pas assister à la réunion de l’instance convoquée par le Président Idrissa Seck. Une guerre larvée est ainsi lancée entre partisans d’Idrissa Seck et de Macky Sall. Avant cette sortie des apéristes du Cese, la députée Mariétou Dieng, 5ème vice-présidente du parti Rewmi, avait taclé Me Oumar Youm qui, pourtant, est son président de groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Elle lui a ainsi demandé de se taire en ces termes: «Quand les grands dialoguent, les petits restent à côté, se taisent et patientent».

Aujourd’hui, une rupture entre le Rewmi et l’Apr n’arrangera guère la mouvance présidentielle qui, en plus de perdre un allié, risque de perdra sa majorité au Parlement. Même si le Rewmi n’a qu’un seul député à l’Assemblée nationale, une défection pourrait fragiliser cette précaire relative majorité parlementaire dont jouit provisoirement Macky Sall. Celui-ci se retrouve ainsi devant la même équation, celle de gérer un des siens qui manifeste des signes de défection. Ce qui est sûr, c’est que l’étau se resserre autour de la mouvance présidentielle. On pourrait même parler de «cohabitation de fait» à l’Assemblée nationale si effectivement la seule députée de Rewmi à l’hémicycle tourne le dos à Bby.

A l’issue des dernières élections législatives, l’opposition sénégalaise dans sa globalité avait fait une entrée inédite au Parlement avec 83 députés contre 82 pour la mouvance présidentielle. Il a fallu que l’ancien Président du défunt Sénat, Pape Diop fasse une volte-face et tourne le dos à ses anciens compagnons pour que Macky Sall et son régime poussent un ouf de soulagement. Mais la joie ne sera que de courte durée, puisque Mimi Touré, frustrée par sa non-nomination à la tête de l’Assemblée nationale, a rejoint l’opposition avant d’être débarquée. Le même scénario risque de se reproduire avec la députée de Rewmi. Conséquence, la coalition présidentielle vacille et risque de perdre à tout moment sa majorité. Il faut se demander comment et par quelle alchimie Macky Sall pourrait se tirer d’affaire ! Il pourrait peut-être compter sur son nouvel allié, le Pds, pour gouverner paisiblement jusqu’en 2024.

 

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