Rentrée 2022-2023: Dakar Science Po engage la réflexion sur la professionnalisation des acteurs de la vie politique en Afrique de l’Ouest

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La première école Panafricaine de Sciences Politiques, Dakar Science Po a procédé ce lundi 20 mars 2023, à sa Rentrée académique 2022-2023. Une tradition académique de Dakar Science Po qui réunit chaque édition des sommités du monde universitaire. Pour cette Rentrée 2022-2023, le thème qui a été débattu se porte sur: « Ne devrait-on pas qualifier et professionnaliser les acteurs de la vie politique en Afrique de l’Ouest? ». Ainsi cette conférence introduite par le Professeur Agrégé Pape Samba Ndiaye,  a permis d’éminents experts en Droits publics et en Sciences politiques notamment les Professeurs Agrégés Serigne Diop, Babacar Guèye, Abdou Rahmane Thiam et le Professeur titulaire Charles Moumouni de l’université de Laval au Canada d’engager la réflexion dans le but de repenser un nouveau modèle d’État en Afrique de l’Ouest. Sur ce, la professionnalisation des acteurs de la vie politique, était au-devant des débats de cette grande conférence académique de Dakar Science Po. Faisans le résumé des différentes interventions, Babacar Diallo Socrate, le Directeur général du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS), de Dakar, reviendra entre autres sur la  définition de « État importé ».

C’est pendant plus de trois tours d’horloge que la Conférence de la Rentrée Inaugurale de Dakar Science Po a vécu ce lundi 20 mars 2023 en présentiel et en ligne. Cette Rentrée 2022-2023 intitulé: « Ne devrait-on pas qualifier et professionnaliser les acteurs de la vie politique en Afrique de l’Ouest? », n’a pas point été une épreuve pour les éminents Professeurs de Droit public et Sciences politiques d’embrayer une profonde réflexion sur la gouvernance politique en Afrique de l’Ouest.

« Notre problématique était très simple. Que faire pour que chaque jour renforcer davantage les capacités des acteurs, des citoyens devrais-je dire pour les rendre plus performants dans l’exercice des activités de la cité, des activités de la vie politique. Dans ce cadre là, les différentes interventions notamment celle du Professeur Pape Samba Ndiaye qui a introduit la conférence, a montré toutes les façades de ce qu’on devrait entendre par professionnalisation des acteurs politiques », a souligné Boubacar Diallo Socrate précisant « Définitions de la professionnalisation sur lesquelles, tous les panelistes ont convergé tous les panelistes sont accordés en ce que il ne s’agirait pas de parler de professionnalisation au sens ou il faut donner des salaires ou créer des entreprises pour produire de la politique qui serait vendue ».  « Mais la professionnalisation doit être comprise et entendue uniquement au sens où il faut donner aux différents acteurs les capacités les moins de mieux asseoir leurs compétences dans l’exercice des activités publiques pour arriver à mieux contrôler n’est n’est-ce pas ceux qui les dirigent. Parce qu’ils savent de quoi s’agit par rapport à leurs droits et par rapport à leurs devoirs », a-t-il détaillé.

Ainsi dans le même registre, ajoutera le Dg du CEDS,  « Nous avons l’intervention du Professeur Moumouni depuis le Canada, qui dans son intervention, a fait comprendre l’importance de la professionnalisation pour aider nos dirigeants de comprendre l’état dans lequel la plupart ou la quasi-totalité des États de l’Afrique de l’Ouest se trouvent qui sont des États importés. Parce que il a déjà caractérisé la nature de l’État importé comme il dit un État globéien, vesparien et un État jacobin ».  « Et il dit avant de diriger un État avant de conduire un État importé il est important que par la formation, on arrive à mieux comprendre les rouages de cet État là pour faire face et il a conclu pour dire que il est important que nous autres africains en contre partie de cet État qui est importé que on ne peut pas répondre aujourd’hui à nos préoccupations, à nos aspirations il faut penser à un nouveau modèle d’État ce qu’il appelle un État africain endogène », préconise M. Diallo. À en croire Boubacar Diallo Socrate, « On entend État importé, tous ces États là qui n’ont pas été construits par les africains eux-mêmes. Ce sont les États qui ont été légués par la colonisation, c’est des États qui sont nés au lendemain des indépendances que nous n’avons pas créés. Et ce qui fait souvent il y a un immense quiproquo qui existe tant de la manière de les manager parce que il arrive très souvent que on ne comprend pas tous ces rouages d’où la nécessité de mieux les comprendre et ensuite de penser sans hésitation à reconvoquer notre histoire pour savoir comment se fait qu’aujourd’hui qu’on soit enfermé dans un type de cet État dit globéien, vesparien et jacobin là où jadis avant qu’il exista la colonisation, la traite négrière, nous disposions d’États, d’organisation étatique fonctionnelle ». « Et pour se faire, notamment s’appuyant longuement sur l’exemple égyptien et préconise cet État africain endogène pour lequel d’ailleurs et toujours pour mettre l’accent sur la nécessité de renforcer la capacité des citoyens, défini le programme en cinq points en cinq modules que Dakar Science Po nous allons exploiter en rapport avec nos partenaires de l’université Cheikh Anta Diop et de l’université Gaston Berger, département Sciences politiques de Gaston Berger pour mettre en oeuvre ces modules qui sont orientés vers la professionnalisation devrais-je dire vers le renforcement des capacités des citoyens des éditeurs, des étudiants, des acteurs du citoyen de manière générale qui se distingue de la chose politique », a conclu le Directeur général du Centre d’Etudes de Diplomatiques et Stratégiques ( CEDS) de Dakar.

 

Par Senpresse.net

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